ON1 Photo (de son nom complet) est une sorte d’OVNI, car il s’agit d’un logiciel se proclamant être LE remplaçant de Lightroom. Du moins, une partie du discours de l’éditeur est construite autour de ce concept. Or, pour se mettre à la même hauteur qu’un Adobe Lr, non seulement il faut un bon moteur de dématricage (ou de derawtisation) capable d’extirper toute la quintessence d’un fichier RAW, mais aussi d’être doté des fonctions de catalogueur d’images.
Description du logiciel ON1 Photo
ON1 Photo (v2018.5 12.5.1.5571 et 12.5,2,5688 au moment du test) existe aussi bien pour le monde Windows que pour le monde Mac. Mais, premier écueil pour les francophones, le logiciel n’est pas francisé, ce qui peut être un sérieux obstacle dans nos contrées où la maîtrise de la langue anglaise n’est pas forcément innée. Selon mes critères, si on connaît déjà ce type de logiciel, on s’adapte assez facilement. Mais si c’est la première fois que vous en utilisez un, alors la barrière de la langue peut s’avérer être un handicap.
Le logiciel ayant été testé sur macOSX, on peut aussi dire qu’il ne respecte pas les canons de l’interface utilisateur du monde Apple. Canons pourtant largement repris par le monde Windows d’ailleurs. Rapidement, on se rend compte, à de nombreux petits détails, que le côté intuitif est souvent absent. Par exemple, pour choisir un dossier à importer, il faut aller dans menu File et choisir l’item Import.
Puis, il convient, dans la fenêtre de dialogue, cliquer Source puis sur Choose avant de pouvoir enfin indiquer où se trouve le dossier à importer…
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On est ici un peu loin d’un comportement intuitif… Malheureusement, l’accès à un certain nombre de fonctionnalités est du même tonneau.
Comme tous les logiciels RAW, des mises à jour régulières sont disponibles, qui permettent la prise en charge des nouveaux boîtiers. Côté Pentax, les fichiers au format DNG sont reconnus, y compris pour le récent K-1 mk II.
Le catalogage des photos & gestion des métadonnées
Cataloguer
ON1 Photo propose un explorateur de fichiers qui reconnaît toutes les images disponibles dans un dossier donné. Pouvoir post-traiter sans importer dans un catalogue ou une base de données, devrait être une fonctionnalité de base, fort pratique, que tout utilisateur est en droit d’attendre. Malheureusement, ce n’est pas toujours le cas, Adobe Lr étant le parfait exemple.
Comme annoncé, il dispose de la possibilité de cataloguer ses images. Les principales fonctions répondent présentes, comme la possibilité de créer des dossiers virtuels dans lesquels on pourra stocker virtuellement les photos. Ces dossiers peuvent être simples ou dynamiques, reposant sur des critères.
A l’usage, le catalogue ne s’avère pas aussi avancé que celle de son concurrent, qui a pour lui environ 10 ans d’expérience en ce domaine. Néanmoins, la fonctionnalité est belle et bien présente, car rien ne vaut un catalogue pour retrouver facilement des photos, en utilisant les métadonnées et les différents critères de filtres. Or c’est exactement ce que propose le logiciel.

À noter que :
- Tout ce qui est manipulation de dossiers physiques n’existe pas. Il conviendra donc de faire attention.
- Lors de l’import des photos, ON1 Photo va copier les fichiers sur le disque dur de l’ordinateur. Il ne faut donc pas copier le contenu de la carte mémoire avant, sous peine de vous retrouver avec des doublons. Le mieux est d’indiquer le dossier destination, d’y créer un sous-dossier et, lors de l’import, les fichiers seront copiés dans ce dossier physique par ON1.
- Je n’ai pas trouvé la possibilité d’avoir une partie des photos sur un disque externe comme le permet Adobe Lr. Ce qui est un avantage à l’heure où l’on a de plus en plus de photos qui prennent de l’espace disque.
Gestion des métadonnées
ON1 sait gérer les métadonnées (Exif ou IPTC). On peut donc ajouter des mot-clés. Mieux, il est capable de retrouver les mot-clés créés avec d’autres logiciels si ceux-ci ont respecté la norme.
Évidemment, la plupart des données EXIF ne peuvent être modifiées contrairement aux données IPTC. Sauf pour les coordonnées GPS que l’on peut ajouter a posteriori.
Petit bonus, si vous vous êtes plantés dans l’heure de vos photos, ce qui arrive couramment quand on se déplace dans un endroit avec du décalage horaire, il est possible de modifier cette heure de capture lors de l’importation. Mais, semble-t-il, pas après…
Utilisation des coordonnées GPS
Il n’y a pas de module « carte du monde » sur lequel on pourrait voir immédiatement où ont été prises les photos. Il est possible que ON1 considère cette fonctionnalité comme n’étant pas nécessaire au développement. À raison. Néanmoins, il est possible d’ajouter des coordonnées GPS à une photo.
Le Développement RAW « Standard »
Il s’agit ici des outils nécessaires pour traiter un RAW. Tous les outils dans ON1 sont regroupés dans des palettes d’outils, sur le côté droit. Comme pour à peu près tous les logiciels de PT RAW, il n’y a guère d’originalité ici et les habitués de Lr ou d’autres logiciels ne seront guère dépaysés. Néanmoins, les outils sont rassemblés différemment et certains noms diffèrent quelque peu. Vous trouverez plus bas, un tableau récapitulatif d’équivalence de noms pour les principales fonctions.
Attention, on notera l’absence d’un historique des opérations de développement, ce qui est dommage. S’il existe, il reste bien dissimuler à l’abri des regards.
Pour accéder à la partie développement, il faut aller sur l’icône Develop sur la droite. Cette icône fait partie d’un groupe de 5 :
- Browse qui permet l’accès au catalogue ou à l’explorateur de fichier
- Develop qui permet d’effectuer le développement de la photo
- Effects qui est en fait des presets de développement à appliquer sur un fichier RAW
- Layers propose des outils « bitmap », à la Photoshop. Avec comme inconvénient de transformer le fichier RAW en image de type PSD, TIFF ou JPEG
- Resize qui permet de recadrer une image par rapport à des gabarits prédéfinis.
En mode Développement, les photos d’un dossier ou d’un album (appelé collection chez d’autres logiciels) sont accessibles au travail du film fix. Qu’il conviendra d’activer au moyen de l’icône adéquate.

Les presets
Sur la gauche sont proposées des séries de presets de développement. Il suffit de choisir une famille pour accéder aux presets de celle-ci.
Chacun fera sa propre idée, mais je n’ai guère été convaincu par les résultats proposés. Les seuls presets intéressants sont ceux qui concernent les films argentiques couleur (Color film) ou Noir & Blanc (Film).
Heureusement, il n’y a aucune obligation à utiliser ces presets et on peut développer de manière habituelle.
Balance des blancs
Le réglage de la balance des blancs s’effectue soit en choisissant un des réglages proposés, dont le mode Auto, soit en utilisant la pipette, soit en adoptant un réglage manuel personnalisé. Rien que de très classique.
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Gestion de la lumière et des couleurs
Les outils sont rassemblés au sein de l’onglet Overall qui regroupe déjà les outils de la Balance des Blancs. Les noms, même en anglais, sont suffisamment explicites pour ne pas être dépaysé. Un effort d’apprentissage pour un débutant est nécessaire, mais ni plus ni moins que pour tout logiciel de ce type.

L’outillage proposé dans l’onglet Overall est suffisant, mais pas exceptionnel. On dispose des réglages de base. Plus une réglette « Midtones » moins habituelle et qui permet de déboucher les tons moyens. En dehors de ces outils, il n’y a rien. Il s’agit là une grande et, surtout, mauvaise surprise. Aucune palette autorisant le réglage des couleurs, de leurs teintes, de leur saturation et luminance (les fameux TSL) n’est présente. Il est donc impossible de régler finement le mélange des couleurs ou de corriger simplement des dominantes (en dehors du vert /magenta de la balance des couleurs). C’est une erreur, car il faut utiliser des moyens détournés pour arriver à les corriger (au travers des outils de retouches locales).
Autre absence surprenante, celle de la courbe de tonalité. De vrais manques pour de nombreux spécialistes du PT RAW. Un défaut qui risque de repousser les utilisateurs.
Palette Details
C’est toujours dans l’onglet Overall que l’on va pouvoir régler le sharpening d’une image ou la gestion du bruit (voir plus bas).

Profils des objectifs
ON1 Photo détecte automatiquement les objectifs et applique une correction de la distorsion de manière automatique, du moins si le profil est connu du logiciel. Il est possible de choisir un autre profil d’objectif si on n’est pas satisfait du résultat, voire utiliser un mode de correction manuel qui permettra de régler la distorsion et la correction des AC.
Le PT amélioré
En dehors de ces fonctions basiques, il existe d’autres outils, permettant des retouches localisées. Et c’est sans doute là que ON1 se démarque de la concurrence, car toutes les retouches pourront être réalisées sur des calques (layers) indépendants les uns des autres.
Retouches locales
Le principal outil de retouche locale qu’on attend est la correction des yeux rouges. Sauf que cet outil classique n’existe pas (il est disponible dans la partie « bitmap » de ON1, voir plus bas). Mais par contre, il y a des outils intéressants comme la gomme, le pinceau de retouche et le tampon. Chaque outil peut être personnalisé. Ils s’utilisent de la même façon que les outils similaires des autres logiciels. Un coup de pinceau de retouche (le « sparadrap ») et un élément du décor disparait.
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Calques pour filtres
ON1 Photo propose des calques de correction non destructif. On peut créer autant de calques que l’on souhaite. Chaque calque correspondra à un type de correction. Une fois le calque créé, l’utilisateur dispose de deux outils le pinceau et le filtre gradué. Tous les 2 sont personnalisables (pour les dimensions).
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Il suffira ensuite de choisir l’outil et de l’appliquer sur les parties de la photo à corriger. Ensuite, il faut modifier les différents curseurs des réglages proposés pour apporter une correction. Il est aussi possible d’appliquer des réglages existants (presets). Évidemment, vous pouvez concevoir vos propres presets (clic droit > Save new Style).
Calques de type Photoshop
ON1 Photo gère les calques au sens Photoshop, c’est à dire servant à la modification de l’image. Par contre il ne connaît pas les calques d’annotations. Mais ce qu’il faut savoir, c’est que le logiciel opère un export interne au format PSD (Adobe Photoshop) de l’image afin de permettre les retouches bitmap traditionnelles, et donc destructives. Ce qui est assez logique. Il faudra donc effectuer tout le Post-Traitement non destructif en amont et terminer par cette phase.
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La partie « bitmap » est accessible en appuyant sur l’icône LAYERS, sur la droite. |
Une fois que l’image bitmap au format PSD a été créée, on accède à une palette d’outils sur la gauche qui ressemble étrangement à ce que proposent les outils de retouche traditionnels comme Photoshop, Pixelmator ou GIMP.
Ces outils sont personnalisables et il est possible de créer plusieurs calques. L’utilisateur dispose de tous les outils nécessaires pour faire de la retouche traditionnelle, à la « Photoshop », sans avoir cet outil onéreux et surtout, sans quitter l’application. Le flux de travail s’en trouve grandement accéléré.
La sauvegarde s’effectue au format PSD et est compatible avec Photoshop. Attention toutefois à un point crucial. Si un RAW peut parfois attendre 50 à 60 Mo (pour un K-1), une fois convertie, l’image pèsera nettement plus, suivant le nombre de calques qui seront ajoutés. Attention aux surprises, certains fichiers pouvant dépasser le Go sans autres dégats que la place occupée sur votre disque dur !
Copies virtuelles
Une copie virtuelle est une copie de l’image originale, mais qui n’existe que sous forme de fichiers d’instructions. ON1 Photo, à l’instar de la concurrence, est en mesure de générer autant de copies que l’on souhaite, chacune ne pesant que quelques ko. Il suffit d’effectuer un clic droit sur une image > Créer une version. Attention, on ne peut créer de version que dans le mode Browse.
Gestion du N&B
A priori, la seule manière, en dehors des presses films argentiques N&B, de travailler une photo en Noir & Blanc, est d’utiliser les presets Black & White. Ils existent de nombreuses variétés (environ 34) dont une position neutre. Une fois un des presets choisit, on pourra effectuer des actions classiques de PT RAW.
Gestion du bruit
- Le bruit de luminance dont la structure ressemble à celle du grain argentique. Ce type de bruit, bien que délicat à corriger (correction et lissage à faire sur des détails fins de l’image) est le plus « gracieux ».
- Le bruit de chrominance qui se présente sous la forme d’amas de pixels rougeâtre et verdâtre, surtout dans les zones sombres. Très désagréable à voir, ce bruit est plus facile à corriger, car il ne modifie pas les détails de l’image.
ON1 Photo propose un outil de correction permettant d’agir sur le paramètre luminance (2 curseurs dont 1 pour préserver les détails) et sur le paramètre couleur (2 curseurs dont 1 pour préserver les détails).
L’image ci-dessous a été prise avec un KP avec ces paramètres : 1/125s à f/5 et 12800 ISO. Un développement a été réalisé avec ON1 Photo et 2 exports ont été effectués (avec et sans réduction de bruit). Une portion de l’image a été extraite pour permettre les comparaisons.
Sans traitement / Avec traitement


Traitement DxO Prime / Traitement ON1


En comparant le traitement DxO Prime et celui de ON1 Photo, le premier se montre encore une fois supérieur, même si son challenger se défend plus qu’honorablement.
Traiter une série d’images par lot avec ON1
Le traitement par lot permet d’appliquer les mêmes paramètres de traitement d’une image à un ensemble d’autres images. Il est donc utile principalement dans les deux situations suivantes :
- Traitement d’une série homogène d’images prises dans des conditions similaires
- Application d’un rendu spécifique à un ensemble de photos
Malheureusement, aucune fonction de traitement par lot ne semble exister. Au mieux peut-on faire des presets de développement et les appliquer sur d’autres photos.
PixelShift
Pentax propose depuis le K-3 II la fonctionnalité PixelShift qui permet une définition accrue d’une image. Malheureusement ON1 ne prend pas en compte cette fonctionnalité. Nous ne disposons pas d’informations sur une éventuelle prise en compte. Il y a eu des demandes auprès de l’éditeur, mais il semble que ce dernier ne souhaite pas donner suite.
Échanges avec d’autres logiciels
Il est possible d’envoyer vers quelques logiciels une image. Il suffit de choisir l’image, et au travers d’un clic-droit, choisir l’éditeur tiers. Si l’image a été post-traitée, l’export s’effectuera au format PSD. Rien d’extraordinaire même si cela a le mérite d’exister.
Et pour ceux qui souhaiteraient migrer de Adobe Lr vers ON1 Photo, l’éditeur a prévu les passerelles nécessaires, permettant ainsi la migration de catalogue. Cette fonction est accessible depuis Adobe Lr dans le menu Fichier > Modules externes – Extra > Migration Catalog to ON1 Photo.
La boîte de dialogue qui s’affiche ensuite offre 2 options. La première permet de migrer les différentes collections présentes dans votre catalogue Adobe Lr, tandis que la seconde vous propose créer des copies de vos développements Lr afin d’en conserver une trace (il s’agit là d’un export Lr de vos photos développées au format JPEG, TIFF ou PSD, suivi d’un import durant le processus de migration). Les métadonnées sont elles aussi migrées.
Il aura fallu environ 5mn pour migrer l’intégralité d’un catalogue de 1000 photos. Le résultat final est conforme à celui attendu. À noter qu’un catalogue migré peut l’être à nouveau par la suite, comme le montre la copie écran ci-dessous. Les albums déjà importés le seront encore une fois.
Les fonctions d’Export
Export « classique »
Par export, il faut comprendre création d’un fichier au format JPEG ou TIFF, à partir d’un fichier RAW et des Post-Traitements réalisés. L’utilisateur peut définir l’endroit d’export et les différents paramètres classiques que sont la taille ou encore le niveau de compression.

Cet export est réalisé soit au moyen du menu File > Export, soit en cliquant sur l’icône qui se trouve en bas sur la droite.
Il est évidemment possible de choisir la taille de l’image finale, l’endroit où elle sera exportée, le format (JPEG, TIFF, mais aussi PNG et surtout Photoshop PSD avec conservation des calques) ou l’insertion de filigrane (un logo image, mais pas de texte). Il y a aussi quelques possibilités d’ajouter quelques effets de sortie comme un reflet.

Il est possible d’enregistrer un setup d’export (par exemple un export en JPEG avec filigrane et réduction de la taille de l’image (attention, il convient d’indiquer les dimensions exactes du resize) qui devient alors un preset accessible immédiatement.
Il existe aussi un Quick Export, accessible depuis le menu File, qui ne propose que le format et la destination.
Pour rappel, il est inutile d’exporter en JPEG haute qualité dans le seul but de conserver, tant que l’on conserve le RAW d’origine et le développement (fichier de type XML). À partir de ces éléments, il est possible de régénérer à volonté des fichiers au format TIFF et JPEG, selon les besoins.
Export vers des services externes
ON1 Photo ne dispose pas de fonctionnalités d’export vers de services externes comme Flickr, Instagram ou encore des galeries Web.
Impression par des tiers
ON1 Photo ne propose pas de service d’impression par des tiers comme Photoweb ou Photoservice. Il n’y a pas non plus de possibilités de créer un livre au format PDF.
Impression locale
L’utilisateur dispose d’un module d’impression classique, permettant de réaliser des tirages papier à partir de tous les fichiers pris en charge par le logiciel (RAW évidemment, mais aussi TIFF et JPEG). Il va sans dire que l’impression tiendra compte de toutes les opérations de Post-Traitement effectuées. Ce module est basé sur les services d’impression de l’OS.
Tableau récapitulatif des principales fonctions du logiciel ON1 Photo
Catalogue | Non |
Outils de Post Traitement avancés (U-Point, Filtre radial, Pinceau, etc.) | Oui, Pinceau et Filtre gradué |
Gestion des calques | Oui |
Interfacage avec des éditeurs externes | Uniquement pour exporter. |
Gestion du PixelShift | Non |
Gestion des panoramiques, des HDR | Pas de création de Panoramique Peut créer des "HDR" à partir d'un seul cliché |
Utilisation des set de dev Pentax (Lumineux, Paysage, Monochrome, Brillant, etc.) | Non |
Prise en charge format DNG et PEF | Oui |
Correction des AC | Oui |
Correction des objectifs | Oui |
Copier/Coller les paramètres de dev (synchronisation passive et/ou active) | Uniquement un copier-coller au travers de presets |
Avantages / Inconvénients
Avantages
- Un mini Photoshop incorporé permettant des retouches sans logiciel bitmap tiers
- La gestion des calques
- Un outil de débruitage correct
- Gestion des optiques et des AC
- La migration de catalogue Adobe Lr
Inconvénients
- Un manque d’outils indispensable comme la gestion TSL ou les courbes de tonalité
- Absence d’historique des actions
- Des fonctionnalités d’impression minimalistes
- L’impossibilité de corriger les perspectives
Et par rapport à Adobe Lr ?
Voici un petit tableau des principales fonctions de PT RAW avec leur équivalent Lr.
ON1 Photo | Lightroom |
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Color | Balance des blancs |
N/A | Tonalité automatique |
Exposure / Contrast / Highlights / Midstones / Shadows | Tonalité manuelle |
Structure | Clarté |
Vibrance et Saturation | Vibrance et Saturation |
N/A | Courbe des tonalités |
N/A | TSL / Couleur / NB |
N/A | Détail - Netteté |
Noise Réduction | Détail - Réduction du bruit |
Lens Correction | Corrections de l'objectif |
Crop | Recadrer |
N/A | Redresser |
N/A | Suppression des défauts |
Passer de Lr à ON1 reste aisé car on retrouve une façon de travailler classique. Malgré cela, du fait d’une ergonomie qui laisse souvent perplexe, une phase d’adaptation est obligatoire avant d’utiliser efficacement les différents outils. Contrairement à Lr où une logique de PT est instaurée dans l’organisation des palettes, l’utilisateur est confronté à une autre façon de travailler.
Si on se penche sur les résultats, bien que ON1 soit supérieur à certains logiciels, il reste inférieur à son référent sur de nombreux points.
Conclusion
ON1 Photo tient en partie ses promesses. L’utilisateur est capable de cataloguer ses images, les répertorier, les classer et les rechercher. Néanmoins, les fonctionnalités sont inférieures à celles d’Adobe Lr, ce qui risque de refroidir ceux qui souhaitaient changer de logiciels. Certains manques sont criants et leur absence est incompréhensible. Ce logiciel a le mérite d’exister et il est souhaitable que les outils de Post-Traitement soient enrichis dans un futur proche. N’oublions pas que Adobe Lr a mis presque 10 ans pour aboutir à la version actuelle. Le moteur RAW, sans être exceptionnel, propose un traitement intéressant, capable de soutenir la comparaison avec la concurrence des autres logiciels de PT RAW.
Malgré ses manques criants, ON1 Photo est un logiciel qui mérite l’attention des utilisateurs. Reste à savoir s’il peut vous satisfaire. Et devant cette interrogation, seuls vous-mêmes serez en mesure de décider de son adoption… ou pas, en fonction de ce que vous attendez.
Galerie d’images traitées par ON1 Photo



Crédit photo : © fyve – Développement ON1 dans le cadre de l’article : F.