Au début de la période des congés estivaux, nous avions commis un article sur le thème de circonstance, « Vacances et photos ». Or nous sommes à la rentrée de septembre et nous vous proposons un second article qui vient compléter le premier… alors que pour beaucoup, farniente et soleil sont déjà loin. Mais voilà, les Français ont changé et le rythme des vacances aussi. Aujourd’hui, il est fréquent que la période qui va de septembre à la mi-novembre nous voie prendre à nouveau des congés durant un week-end prolongé, voire nettement plus.
Afin de fêter dignement notre rentrée, quoi de mieux que d’envisager de repartir, en emmenant son appareil avec soi afin d’immortaliser ces nouveaux souvenirs ? Profitons-en pour renouveler quelques règles de bon sens, histoire de profiter pleinement des congés à venir.
Règle 1 : De tout ce qu’on emporte avec soi
On l’oublie trop souvent, mais partir avec un appareil photo en vacances, ce n’est pas juste prendre son boîtier avec un objectif et s’en aller. Malheureusement, il faut aussi un certain nombre d’accessoires indispensables. Cela va d’une deuxième batterie aux filtres ND et polarisants, en passant par le nécessaire chargeur de batterie ou un trépied. Sans compter des cartes mémoire suffisantes, surtout si l’on part plus de quelques jours et que l’on utilise le RAW. Il vaut mieux avoir trop de cartes mémoire que pas assez et se retrouver dans l’obligation d’en effacer, en se basant uniquement sur ce que l’on voit sur le petit écran du boîtier.

Si vous allez dans des milieux un peu hostiles pour vos appareils, une trousse de « premier secours » peut s’avérer utile pour nettoyer objectifs et boîtier. Même si une majorité des objectifs et boîtiers Pentax sont protégés de certaines agressions comme l’eau, la neige, le sable ou la poussière, ce n’est pas toujours le cas. Les objectifs de la gamme Limited ne le sont pas par exemple. De la poussière qui s’infiltre ou de l’eau qui se fraye un chemin, et c’est la catastrophe assurée. Un chiffon en micro fibre ou un pinceau peuvent être de précieux alliés… à condition de les avoir emmenés !
Et puis certains prendront aussi leur ordinateur, afin de sauvegarder leurs travaux et commencer l’éditing. Or qui dit ordinateur, dit aussi chargeur et parfois quelques tables indispensables. Les plus précautionneux d’entre vous iront même jusqu’à emporter un disque dur externe pour sauvegarder les photos.
Règle 2 : De la protection de son matériel en transport
Il convient de sécuriser le transport de son précieux matériel. C’est ainsi que, en avion, il ne faut pas faire voyager le matériel en soute quand on peut l’éviter. Si le risque de casse est très grand, le risque de vol l’est tout autant. Surtout si le sac ou la valise contenant le matériel est repérable.
Dans l’absolu, un FA 50/1.4 voyageant bien enveloppé au milieu d’un sac de vêtements ne risque pas grand-chose. Un DFA* 70-200/2.8 monté sur un K-1 voyageant dans la même valise risquera, quant à lui, beaucoup plus. Avez vous déjà vu le parcours des bagages dans un aéroport ? C’est assez édifiant !
Si on souhaite transporter son matériel avec un minimum de risque, il convient de le protéger. Les marques proposant des sacs, besaces, housses et valises sont nombreuses, ce qui devrait vous permettre de trouver votre bonheur ! Votre choix devra tout de même respecter deux impératifs :
- que l’accessoire soit suffisamment rembourré afin de protéger votre matériel des chocs durant les transports et autres balades ;
- qu’il soit assez vaste pour contenir tout le matériel que vous allez transporter (ce qui explique que certains photographes ont plusieurs sacs, en fonction des circonstances).
Règle 3 : De prendre le temps de faire de la photo
En lieu et place de mitrailler à tout va, il convient de penser, de prendre le temps d’observer, d’analyser les lieux qui vous entourent. Imprégnez-vous de l’atmosphère, tentez de voir l’ensemble de la situation et non un détail en particulier. Je vois trop de personnes qui arrivent sur un lieu et qui 2s après sont déjà repartis après avoir mitraillé comme des fous. Cette façon de procéder ne laisse aucune chance à votre œil de s’habituer à la situation, aux paysages, aux décors. Avec comme résultat, des photos passe-partout, communes, sans originalité.

Il est toujours préférable de découvrir les lieux et de faire ensuite vos clichés. L’idéal étant de pouvoir faire un repérage en amont et revenir par la suite faire vos clichés. Mais cette dernière partie est souvent une idée utopique, parce que l’on manque toujours de temps… même en congés !
Pour beaucoup, faire de la photo consiste à photographier uniquement des paysages, toujours des paysages, parfois même en usant des panoramiques qui distordent la réalité. Et pourtant, il existe bien d’autres choses à photographier, comme des détails ou l’humain. D’ailleurs, à ce sujet, soyez précautionneux. Ce n’est pas parce qu’en France on peut photographier les gens dans la rue sans grand risque judiciaire que c’est le cas partout. Autant que possible, ne vous cachez pas. Et si vous sentez une résistance de la part de la personne photographiée, alors ne faites pas le cliché. Essayez d’avoir une relation conviviale avec le sujet, une relation humaine tout simplement. Respectez les coutumes locales des endroits où vous vous trouvez.
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Règle 4 : D’arrêter de penser qu’on est seul au monde
Les périodes de congés sont synonymes de forte affluence sur les lieux touristiques. Sauf que les vacances françaises ne sont pas les mêmes que celles des Chinois ou des Japonais. Résultat, il y a toujours des touristes ! Et avec eux, des appareils photo de toutes sortes, du smartphone aux reflex en passant par les tablettes tenues à bout de bras, aussi géantes que les satanées perches à selfie.

Soyez donc patient, attendez votre tour et faites votre photo le plus rapidement afin de ne pas gêner le passage. Certes, juste au-dessus il a été dit qu’il fallait prendre du temps. Oui, en amont, avant de prendre vos clichés. Pas forcément pendant.
Et si les hordes de touristes vous dérangent fortement, n’hésitant pas souvent à vous bousculer, vous éjecter de leur chemin, quoique que vous fassiez, alors changez vos habitudes. Organisez-vous différemment et adoptez des horaires plus matinaux (ou tardifs) afin d’éviter les flux importants de personnes. D’ailleurs, cela vous procurera des images différentes, du fait déjà de la lumière disponible !
Règle 5 : De penser composition de la photo !
Est-il nécessaire de répéter qu’il convient de respecter quelques règles de composition afin d’être sûr de réussir ses photos ? Il semble que oui, tellement on voit d’images dont les imperfections sont légion, de l’horizon qui n’est pas droit à une mauvaise répartition des masses et couleurs.


Certes, photographier des tours avec un UGA aboutira à des résultats obliques. Mais à défaut de bien maitriser la perspective, en respectant l’horizon, les verticales et la bonne répartition des masses et couleurs, on obtiendra toujours un résultat satisfaisant à peu de frais. Au pire, utiliser la règle des tiers.
Règle 6 : De penser à profiter de ses congés
Rassurez-moi, vous savez que vous êtes en congés ? Alors, au lieu de passer toute la journée à faire de la route et / ou d’avoir votre appareil en mode prise de vue permanente, pensez à profiter à profiter des lieux, des paysages, des contacts humains et, plus simplement, du temps. Ralentissez votre rythme. In fine, vous pourriez être surpris du résultat obtenu avec vos clichés !
Et puis, si vous ne (re)partez pas, pas d’inquiétude, la rentrée c’est pour nous aussi…
Crédit photo : © fyve
Une réponse
Je garde toujours mon matériel photo en cabine, mais ça n’empêche pas les incidents effrayants !
A Roissy, j’avais ouvert mon sac photo côté arrière avant de passer sous les portiques pour que l’agent puisse vérifier son contenu. Ne comprenant pas qu’il y avait deux sens dont un qui lui été d’ores et déjà présenté, il a rapidement retourné mon sac en me demande de l’ouvrir … faisant tomber au sol plusieurs des objectifs rangés dans le côté ouvert !
Le meilleur conseil que je donne en voyage est de partir avec du matériel pas trop précieux qui peut subir les aléas du voyage. Malheureusement, le marché s’oriente vers des bijoux de plus en plus chers, il faut gratter du côté de l’occasion pour trouver des objectifs qu’on hésitera pas à faire barouder !