[Test] Objectif Pentax D-FA 150-450 (en mode APS-C)

Cette prise en main a été effectuée avec un Pentax K-3 II

Ce DFA 150-450 fera l’objet d’un nouveau test prochainement.

Disponible depuis la mi mai 2015, cet objectif Pentax D-FA 150-450mm f/4,5-5,6 ED DC AW présente de grandes ambitions pour la marque. Tout d’abord parce qu’il porte la mention D-FA, ce qui veut dire qu’il est conçu pour fonctionner avec des réflex de type full frame. Ensuite parce qu’il ramène la marque sur un créneau délaissé, celui de l’ultra zoom, domaine ou règne principalement Sigma.

Présentation de l’objectif D-FA 150-450

Son poids, de presque 2kg, ne le place pas dans la catégorie des poids-plume. Il pèse et cela se ressent au bout de quelques dizaines de minutes d’utilisation. Sa construction est solide (tout en métal), de type AW (All Weather), ce qui veut dire qu’il est doté de joints lui permettant de résister à l’eau et autres intempéries. Attention, cela ne veut pas dire qu’il peut aller dans l’eau mais, qu’en cas d’averse, on pourra continuer à l’utiliser sans réelle préoccupation.

La plage couverte par cet objectif va du 150 au 450mm en FF. Si on l’utilise sur un APS-C, le range sera donc supérieur, de 225 à 675mm. Comme la lettre F de son nom l’indique, cet objectif est prévu pour fonctionner sur un Plein Format. Son ouverture maximale est glissante, de f/4,5 à f/5,6, avec une distance minimale de mise au point à 1,20m.

Caractéristique intéressante, le pas du filtre où se bloque également le pare-soleil, semble indépendant du bloc lentille. Cela a pour conséquence de rendre l’utilisation de filtres polarisants ou gradués beaucoup plus simple et rapide. Ceux ci ne tourneront pas lors de l’utilisation du zoom et de la mise au point. Passer de 150 à 450 ne nécessitera donc pas une retouche du polarisant.

Il est doté de la fonctionnalité Quick-Shift qui permet d’affiner la mise au point de manière manuelle après mémorisation de l’AF. Cette particularité est appréciable car elle permet de retoucher la mise au point sans quitter le mode autofocus.

Doté du moteur DC, il est silencieux et rapide. Au vu du nombre de lentilles (19), du poids et de l’amplitude du zoom une fois déployé, on peut supposer qu’il s’agit d’une version sur-vitaminée de ce moteur désormais utilisé par Pentax. D’après le test effectué, ce moteur semble consommer un peu plus, mais l’impact reste faible.

Il est livré avec un pare-soleil en forme de pétale qui protège efficacement les lentilles et un support de fixation amovible permettant l’utilisation de trépied, monopode et autre système de courroie de transport. A noter qu’au vu du poids important, il est fortement recommandé de ne pas utiliser les supports de fixation du boitier, sous peine de casse !

Côté technique

Une formule optique complexe avec 18 éléments répartis en 14 groupes. Il y a 3 éléments ED et 1 élément moins classique, de type Anomalous Dispersion.

Côté optique

Voici, d’un point de vue utilisateur et essentiellement photographique, notre appréciation subjective sur cet objectif.

En premier lieu, il reste ouvert à f/4,5 de 150 à 270mm. Ensuite, il ouvre au maximum à f/5,6 jusqu’au bout de son range.

Netteté de l’image

A 150mm, la netteté est excellente que ce soit dans le centre de l’image ou vers les bords. Et ceci dès f/4,5.

La netteté reste excellente jusqu’à 300mm à pleine ouverture avant de baisser légèrement.

De manière plus générale, on constate que quelque soit l‘ouverture ou le range, les performances restent très bonnes (voire excellentes) et, surtout, homogènes. On n’a pas la sensation de perte en qualité, en netteté ou en piqué que l’on peut ressentir avec certains zooms, même si à partir de 400mm, c’est un poil moins bien. Cela reste néanmoins acceptable,  car, que l’on soit à l’ouverture maximale ou que l’on ferme, la netteté reste impressionnante pour un ultra zoom.

Cela dénote une très bonne conception.

pour information, la rose était située à environ 1,20m de l’objectif.

Aberrations chromatiques

De 150 à 350, quelle que que soit l’ouverture, les aberrations chromatiques sont maitrisées. L’AC se fait sentir surtout au delà de 400mm, principalement dans les photos à fort contraste, mais elle reste tolérable. Les logiciels de développement devraient permettre la correction.

Vignettage et distorsion

Côté vignettage, la formule optique choisie par Pentax semble bonne. Si le vignettage est quelque peu visible à f/4,5, la luminosité devient homogène et uniforme à partir de  f/8, et ceci sur tout le range du zoom.

Reste la distorsion. Elle est parfaitement contrôlée aux deux extrémités du range. Elle ne nécessitera que très peu d’intervention lors du développement.

A noter que les photos présentées dans cet article n’ont pas fait l’objet de retouche d’AC, de vignettage ou de distorsion. Uniquement une correction de la balance des couleurs, de la luminosité et du contraste.

Concurrence

Dans la catégorie des ultra zooms, la concurrence est du côté du seul opticien indépendant qui ose ce type de long range en monture K :

• Sigma APO 150-500mm F5-6.3 DG OS HSM

Conclusion

Pentax signe un retour marqué dans cette catégorie. Même si l’objectif est plus cher que la concurrence, sa construction et les images qu’il permet en font un challenger avec lequel il faudra compter.

Pour les passionnés de longue focale, cet objectif doit être envisagé.

Note

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