Des convertisseurs ? Pour quoi faire ?
La plupart d’entre nous ne se posent même pas la question. Pourtant de nombreux photographes amateurs, souvent peu fortunés, sont attirés par des convertisseurs de focale. Cela permet en effet d’éviter l’achat souvent onéreux d’un objectif de plus longue focale. Au prix, il est vrai, de quelques concessions, en termes de quantité de lumière disponible d’une part, en termes de qualité d’image d’autre part.
Comment opèrent ces accessoires optiques et que peut-on en attendre ? C’est au travers de trois d’entre eux que nous allons tenter d’éclairer la lanterne de celles et ceux « qui ne savent pas ».
Ce sont, dans l’ordre d’apparition sur le marché :
- l’AF Adapter smc Pentax-F 1.7x
- le Kenko Pz-AF 1.5x TELEPLUS SHQ
- le HD Pentax DA 1.4x AW, « AF REAR CONVERTER »
Attention : ceci n’est pas un test comparatif de ces convertisseurs, mais seulement une présentation, étayée de quelques images d’illustration afin que le lecteur puisse se faire une idée de chacun d’eux.
Les caractéristiques de ces convertisseurs
Un préalable évident, mais qu’il est important de souligner pour les néophytes : ce sont des dispositifs OPTIQUES ; cela signifie qu’ils contiennent des lentilles, variables selon les constructeurs. Cela les différencie nettement, et pas seulement visuellement, des bagues allonges qui, elles, ne comportent aucun dispositif optique.
L’AF Adapter smc Pentax-F 1.7x

AF Adapter smc Pentax-F 1.7x | |
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Format d'image | 24x36 (FF) Compatible APS-C |
Monture | Pentax KA |
Formule optique | 6 éléments / 4 groupes |
Grandissement | 1.7x |
Mise au point | AF "screwdrive" - non compatible avec le SDM |
Protection tous temps | Non |
Perte de lumière | 1,5 diaphragme |
Dimensions (L x D) | 26mm / 64mm |
Poids | 135g |
Divers | - Traitement smc - housse : S70-70 - Produit de 1987 à 1997 |
Explications
Essayons de le décrypter au travers de son nom, et en commençant par la fin.
« 1.7x »
C’est son coefficient de conversion de focale : on multiplie la focale de l’objectif seul par 1.7 et on obtient la focale résultante de l’ensemble. Ainsi, monté sur un boîtier plein format de focale 100mm, il permet d’obtenir un ensemble de 170mm. Simple, non ? Du moins en apparence. Nous verrons un peu plus loin que ce n’est pas aussi simple que cela.
« smc Pentax-F »
-
- pour « Pentax », rien à dire, c’est le nom de la marque qui le commercialise.
- « F » signifie qu’il appartient à la série « F », donc autofocus, au même titre que tous les objectifs Pentax de la même série.
- « smc » indique, bien entendu, le traitement multicouche appliqué aux lentilles qui le composent
« AF ADAPTER»
On remarquera que n’apparaît pas le mot « Converter » (convertisseur). AF ADAPTER signifie donc autre chose. Cet accessoire est apparu au temps de la photo argentique. L’AF existait, mais beaucoup d’objectifs étaient encore purement manuels : ouverture, mise au point notamment. Pour l’ouverture, c’était à régler directement sur l’objectif (à cette époque n’existaient pas encore les objectifs sans bague de diaphragme). Pour la mise au point, tous les objectifs disposaient, bien sûr, d’une bague dédiée. Mais l’AF ADAPTER apportait un confort supplémentaire : il permettait de rendre autofocus (ou presque) tous les objectifs (Pentax ou compatibles avec la baïonnette K) à mise au point manuelle. Il fallait, bien sûr, que le boîtier utilisé autorise l’AF.
Modus operandi (mode opératoire)
L’AF ADAPTER se monte, comme ses semblables, entre l’objectif et le boîtier. Comment peut-il automatiser la mise au point ? Physiquement, par un léger déplacement de son bloc de lentilles à l’intérieur du fût. On comprend vite, vue l’exiguïté de l’espace disponible, que ce déplacement ne peut pas avoir une grande ampleur.
Inutile, dès lors, d’espérer une mise au point AF dans toutes les circonstances. Pour y parvenir, sans toucher à la bague de mise au point de l’objectif, c’est impossible. Il faut donc, sur l’objectif, effectuer une « pré-mise au point », autrement dit une mise au point approximative, mais pas trop éloignée de celle qui assurera un focus correct. C’est d’ailleurs ce que dit le mode d’emploi. Ce n’est pas forcément facile à appréhender, mais avec un peu d’habitude, on arrive à juger de la distance du sujet. Alors on peut presser le déclencheur à mi-course et l’AF ADAPTER « fait le boulot » !
Une précision : ne disposant d’aucune motorisation interne, l’AF ADAPTER est, bien sûr, actionné par le boîtier sur lequel on le monte. Aucun bruit ne découle de cette « propulsion ».
Description
Datant de l’époque argentique, il est bien sûr construit à l’intention des objectifs FF. Tout comme les objectifs FF, il peut aussi fonctionner avec les objectifs pour l’APS-C.
Nos lecteurs qui possèdent des objectifs autofocus (et ce sont probablement les plus nombreux, de très loin) remarqueront les particularités à l’arrière de l’AF ADAPTER.
S’il possède bien les 7 contacts habituels en périphérie de la baïonnette, en revanche on n’y trouve pas, au contraire des 2 autres convertisseurs étudiés, les contacts « SDM » (voir image du DA ou du Kenko, ci-après). Et c’est normal puisque le SDM n’existait pas encore. Dans les objectifs un peu plus anciens que ceux dotés du système de motorisation SDM, ces 2 contacts servaient à la fonction d’alimentation du « Power Zoom ».
La conséquence de cet état de choses, c’est qu’il n’est pas opérationnel en mise au point avec les objectifs purement SDM. Il opérera, en revanche, avec ceux qui, initialement SDM, ont été convertis en « screw drive ». Cela réduit un peu l’intérêt de l’AF ADAPTER, qui dès lors se comporte comme un simple convertisseur de focale.
Pour les objectifs SDM, si l’on veut utiliser la MaP par le convertisseur, alors il faudra, positionner le curseur A/M de l’objectif sur le repère « M » et, comme dit plus haut, effectuer une pré-mise au point manuelle. Si ce curseur reste sur la position « Auto » ou « A » (ne pas confondre avec le « A » des bagues de diaphragme !), alors la MaP devra être effectuée manuellement, le convertisseur ne pouvant pas la réaliser.
Le diamètre de son bloc arrière est de 25mm. En raison de la possibilité d’AF pour les objectifs manuels, ce bloc arrière – qui n’est donc pas fixe – n’est pas affleurant, contrairement à ceux du Kenko et du HD DA
Le convertisseur Kenko Pz-AF 1.5x TELEPLUS SHQ

Kenko Pz-AF 1.5x TELEPLUS SHQ | |
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Format d'image | 24x36 (FF) Compatible APS-C |
Monture | Pentax KAF2 |
Formule optique | NC Si l'on se base sur les caractéristiques du Tamron-F 1.4X Pz-AF MC4 réputé identique : 4 éléments / 4 groupes |
Grandissement | 1.5x (voire 1.4x selon certains sites) |
Mise au point | AF "screwdrive" et SDM/DC |
Protection tous temps | Non |
Perte de lumière | 1 diaphragme |
Dimensions (L x D) | 23mm / 65mm (sans bouchons) |
Poids | 100g (sans bouchons) |
Divers | N'est plus produit. |
Explications sur le nom
Pour ce convertisseur, commençons par le début !
« Kenko »
C’est, bien entendu la marque de commercialisation par le constructeur (?) Kenko. Mais, de nombreux observateurs affirment que ce convertisseur existe aussi sous d’autres marques, notamment Spectrum et … Tamron ! En l’absence d’indications plus précises, il est donc difficile de dire avec certitude qui est le constructeur réel. Nous n’avons pas trouvé l’information sur le Net. Précisons, à ce propos, que ce convertisseur n’est plus fabriqué ni commercialisé par Kenko. On ne le trouve plus que sur le marché de l’occasion.
« Pz AF »
Probablement pour « Piezo Auto Focus » (?), ce qui signifie qu’il est compatible avec une mise au point de type SDM (HSM chez Sigma). Dans les faits, c’est moins simple, en tous cas sur l’exemplaire testé (voir plus loin).
« 1.5x »
C’est, bien entendu son coefficient de conversion de focale. Si l’on prend le même exemple que précédemment, un 100mm de focale « converti » par le Kenko devient donc un 150mm. Il se murmure toutefois sur certains sites (PentaxForums compris) que le coefficient de conversion réel serait de 1.4x : dans ce cas, le 100mm deviendrait, évidemment, un 140mm. Cela va de soi ! Certains fabricants ont tendance à « embellir » les performances de leurs produits.
« TELEPLUS SHQ »
Pas d’explication bien établie pour « TELEPLUS ». Cela signifie très probablement qu’il apporte un « plus » aux téléobjectifs avec lesquels on l’utilise. Quant à « SHQ » cela signifie très probablement « Super High Quality » (on peut se dispenser de traduction !).
Description
Ce convertisseur est prévu aussi bien pour les objectifs APS-C que FF.
L’image ci-dessus démontre la présence des 2 contacts nécessaires à l’alimentation du SDM entre l’objectif et le boîtier (depuis le K10D – grâce pour lui à une mise à jour de son firmware -, tous les boîtiers Pentax plus récents acceptent les objectifs SDM).
Mais si la présence des contacts est une chose, le fonctionnement en est une autre. Dans mon cas, ce convertisseur monté sur quelque boîtier que ce soit (FF ou APS-C), avec le DA ★ 300mm f/4, ne parvient pas toujours à faire correctement la mise au point. Il hésite en permanence (il « pompe ») et ne parvient que difficilement à bloquer le focus au bon endroit. Le nombre de collimateurs choisi pour le mode AF ne change rien à cet état de choses. Peut-être est-ce spécifique à mon exemplaire ? Si un de nos lecteurs rencontre la même difficulté, qu’il n’hésite pas à nous le signaler ! Et, s’il a trouvé une solution, pourquoi ne pas la partager ?
Informations sous toute réserve : certains sites font état de l’existence de 2 modèles de ce convertisseur, différant par le diamètre du bloc arrière : 27mm et 25mm. Et il est souvent rapporté que c’est le modèle avec bloc arrière de 25mm qui poserait un problème pour la mise au point. Or le mien est un bloc de 27mm. Mais, ce convertisseur étant « discontinué », on ne trouve plus de discussions récentes sur le sujet.
Autre inconvénient du Kenko
Si malgré les hésitations de l’AF évoquées ci-avant, il transmet l’alimentation SDM, en revanche, dans les EXIF de la photo, on ne trouve trace ni de la focale, ni de l’ouverture résultantes. Ce qui peut signifier, au choix :
- que les boîtiers Pentax ne reconnaissent pas ces informations « filtrées » par le convertisseur
- que le convertisseur ne transmet pas les bonnes informations : dans ce cas, pour quelle raison ? Mystère !
- D’autres interprétations pourraient aussi être plausibles !
Le convertisseur HD Pentax DA 1.4x AW, « AF REAR CONVERTER »

HD Pentax-DA 1.4x AW Rear Converter | |
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Format d'image | APS-C |
Monture | Pentax KAF2 |
Formule optique | 4 éléments / 3 groupes |
Grandissement | 1.4x |
Mise au point | AF ("screwdrive" ou SDM ou DC selon l'objectif) |
Protection tous temps | Oui (AW) |
Perte de lumière | 1 diaphragme |
Dimensions (L x D) | 20mm / 65mm |
Poids | 126g |
Divers | - Traitement HD - housse : identique à celle du DA 70mm f/2.4 Ltd - Produit depuis 2014 |
Explications sur le nom
Nos lecteurs, pour la plupart équipés de matériel Pentax, connaissent en général assez bien la signification des sigles utilisés par la marque. Pour ceux qui auraient oublié et les lecteurs non équipés en Pentax (si, si ! il y en a aussi !) :
« HD »
concerne le traitement Haute Définition des lentilles
« Pentax DA »
Ce convertisseur est destiné aux objectifs dédiés au format de capteur APS-C, la gamme « DA » (comprenant aussi les DA* et les DA Limited).
« 1.4x »
Coefficient de conversion de focale ( grosso modo, un 100mm devient l’équivalent d’un 140mm).
« AW»
Pour « All Weather » (« tout temps ») : signifie que le convertisseur possède des joints d’étanchéité permettant de l’utiliser en environnement pluvieux et/ou poussiéreux, sans risque de dommages. A noter que dans ce cas, l’objectif utilisé doit aussi être de type AW ou, au moins, WR (« Water Resistent »). Même si cela va sans dire, rappelons à cet égard que toute chaîne d’éléments a toujours la vulnérabilité de son élément le plus faible.
« AF REAR CONVERTER »
Signifie « convertisseur arrière autofocus ». On peut, sans aucun doute, se passer d’explication supplémentaire.
Description
De conception beaucoup plus récente que ses « concurrents », ce convertisseur ne manque pas de qualité de fabrication et d’élégance. C’est, par ailleurs, le seul des 3 à posséder des joints d’étanchéité. On voit sur l’image ci-dessus, le joint de couleur rouge qui assure l’étanchéité avec le boîtier.
A l’instar du Kenko, lui aussi possède les contacts pour la transmission de l’alimentation du SDM.
Le bloc arrière a un diamètre de 23mm.
Une observation importante
Monté sur un boîtier à capteur plein format, le convertisseur HD Pentax DA 1.4x AW « AF REAR Converter » produit un vignetage important. On recommandera donc de l’utiliser uniquement sur des boîtiers APS-C ou en mode crop APS-C sur les boîtiers plein format de Pentax.
Le comportement des convertisseurs
Particularités (montage en série)
Évacuons d’emblée une question que se posent certains amateurs. Ceux qui se la posent sont probablement peu au courant des effets d’un convertisseur (voir ci-après). Cette question est la suivante : peut-on monter en série plusieurs convertisseurs afin « d’accroitre » la portée utile des objectifs.
Si l’on s’en tient à la possibilité physique (connexion), la réponse est indubitablement OUI.
Si l’on se penche un tant soit peu sur les performances qui en découlent, autant le dire tout de suite : c’est une pratique à proscrire absolument. La suite de cet article dira pourquoi !
Ouverture (perte)
TOUS les convertisseurs, quels qu’ils soient, font « payer » l’amplification de la focale par une perte de lumière. Comment se traduit cette perte de lumière ? Tout simplement par une diminution de l’ouverture (c’est-à-dire un chiffre d’ouverture plus grand). Par exemple, le HD DA 1.4x fait perdre une valeur de diaphragme. Si l’objectif utilisé avec le convertisseur ouvrait à f/2.8 maximum, l’adjonction du convertisseur fera qu’il se comportera comme un objectif ouvrant au maximum à f/4. Et bien sûr, la perte se répercute sur toute la plage des ouvertures. On subit une perte similaire avec le Kenko, tandis que l’AF ADAPTER 1.7x fait perdre, lui, 1,5 diaphragme. Un objectif ouvrant à f/4 ouvrira donc avec le Pentax 1.7x ) à f/6.7 environ
Profondeur de champ
La conséquence d’une ouverture « moins grande » trouve bien sûr habituellement des répercussions en matière de bokeh. Avec un convertisseur, la focale apparente augmente, le bokeh devrait en profiter, selon les conditions habituelles (ouverture, distance de mise au point, éloignement du fond).
Luminosité pour l’AF
C’est là que le bât blesse. En perdant en matière d’ouverture, on complique la tâche de l’autofocus. Et c’est bien pire si l’on utilise simultanément plusieurs convertisseurs.
Habituellement, chez la plupart des constructeurs, l’autofocus est efficace aux plus grandes ouvertures et jusqu’à f/8 maximum (dans le meilleur des cas !). Au-delà, le manque de lumière se fait sentir et elle n’est plus suffisante pour une bonne efficacité du système autofocus. Il faut alors opérer manuellement la mise au point. Aussi, quand on prend un objectif ouvrant au maximum à f/5.6, lui adjoindre un convertisseur 1.7x va amener son ouverture résultante à f/9.5 environ. L’autofocus ne fonctionnera pas correctement.
Qualité d’image
Selon les convertisseurs, et aussi selon l’objectif « converti », l’image qui résultera de la combinaison convertisseur/objectif sera plus ou moins dégradée : multiplier les lentilles n’est jamais une bonne chose de ce point de vue, surtout quand elles font partie de formules optiques différentes.
Distance de mise au point et focale
Augmenter la focale apparente au moyen d’un convertisseur ne change pas la distance minimale de mise au point de l’objectif. Seul change le champ couvert, donc l’angle de champ. C’est un peu comme lorsqu’on utilise un objectif sur un boîtier APS-C : la focale est toujours indiquée en référence au plein format (24×36), mais le champ couvert est différent. Si, en plus, on utilise un convertisseur, alors on réduit encore l’angle de champ : la focale apparente augmente.
Un exemple :
Le DA ★ 300mm f/4 utilisé sur le boîtier K-1, cadre… comme un 300mm f/4 ! C’est évident ! Utilisé sur un boîtier APS-C (ou en mode crop APS-C sur le K-1), il cadrera comme le ferait un 459mm f/4 sur un boîtier FF utilisé en mode FF (coefficient de conversion = 1.53 environ : 300×1.53 = 459).
Si on lui adjoint le convertisseur DA 1.4x, il cadrera alors comme le ferait un 642.6mm (459×1.4 = 642,6) sur boîtier plein format. Mais l’ouverture maximale sera dans ce cas réduite : elle ne sera plus de f/4, mais de f/5.6. Ce qui reste très acceptable pour l’autofocus.
Cependant, il ne faut alors pas oublier qu’on ne bénéficiera pas des 36 Mpx du K-1, mais seulement de 15 Mpx. Dès lors, on peut se poser la question de l’utilité d’un convertisseur quand un simple « crop » de l’image à 36Mpx permettrait d’obtenir un cadrage similaire. Tout est question de choix et il est conseillé, pour ce faire, d’essayer les deux solutions.
Dans le même ordre d’idée, si on utilise le DA 300 sur un APS-C :
- Le DA 300 sur APS-C équivaut à un 459mm (300×1.53) mais avec une profondeur de champ modifiée
- Le DA 300 sur APS-C avec le Converter, équivaut donc à 300 x 1,53 x 1,4, soit 642,6mm, avec une profondeur de champ très modifiée. Mais on conserve les 20 ou 24mpx selon les boitiers APS-C actuels.
Des convertisseurs pour quel(s) objectif(s)
Focales fixes
Ce sont a priori les objectifs à recommander avec un convertisseur en raison de leur ouverture maximale relativement importante, voire très importante.
Toutefois, il n’est généralement pas recommandé d’utiliser un convertisseur avec des focales inférieures à 50mm. Non que ce soit inefficace (le résultat est le même), mais un exemple permettra de le comprendre rapidement.
Prenons donc comme exemple, l’utilisation, sur plein format en crop APS-C (pour des raisons de compatibilité), du convertisseur DA 1.4x avec le FA * 31mm f/1.8. Cela en fait un objectif de focale apparente 66,4mm (31×1.53×1.4) ouvrant à f/3.2 environ.
Quel en est l’intérêt alors qu’on pourrait utiliser, seul, un objectif de 50mm ouvrant à f/1.4, ce qui en ferait un virtuel 75mm ouvrant à… f/1.4? Ou même un 70mm f/2.4 utilisé seul en mode FF qui sans doute produira à la pleine ouverture un peu de vignettage, mais facile à corriger. Au surplus, quand on sait que le FA 31mm coûte (hors promotions) environ 1399€, le convertisseur 389€, soit au total 1788€, c’est-à-dire plus cher que le D FA 50mm f/1.4 (1199€), et le HD DA 70mm f/2.4, 649€, on imagine l’ineptie financière de la chose ! Et encore ne parle-t-on pas du DA 50mm f/1.8 (« plastic wonder ») encore plus économique ! Par ailleurs, passons sous silence la qualité d’image : quoi qu’on en dise, un convertisseur n’améliore jamais la qualité d’image de l’objectif avec lequel il est monté. C’est même plutôt le contraire.
Longues focales
Préférentiellement, ce sont les objectifs qui sont visés par l’utilisation de convertisseurs, malgré les inconvénients signalés (perte de lumière). Et ce, pour la raison essentielle qu’une longue focale coûte beaucoup d’argent.
Chez Pentax, c’est flagrant (nous prendrons seulement l’exemple de focales fixes). Le DA 560mm f/5.6 est vendu, hors promotions, 5499€, le DA ★ 300mm f/4 coûte 1299€, le convertisseur DA x1.4 quant à lui est vendu 389€.
Selon l’exemple évoqué plus haut, l’ensemble DA 300 + convertisseur, utilisé sur K-1 en mode crop APS-C équivaut à un 642mm f/5.6 pour un coût total hors boîtier de 1688€. Plus de 3 fois moins cher que le DA 560 seul.
Mais, si l’on adjoint au DA 560 le même convertisseur et qu’on utilise l’ensemble en mode crop APS-C sur le K-1, alors l’ensemble équivaut (en théorie) à un …1200mm f/8.
Chez les concurrents de Pentax, les prix sont encore plus élevés (l’ouverture maximale des optiques aussi, sans doute… cela limite largement les comparaisons !)
Objectifs zoom
Un zoom fournit généralement de moins bons résultats que les focales fixes qu’il englobe dans sa gamme de focales. De plus, les zooms « grand public » ont généralement une ouverture maximale moins généreuse que les focales fixes et, surtout, cette ouverture est souvent « flottante ». Il existe cependant des exceptions avec les zooms de gamme haute.
Compte tenu de ce qui est dit ci-avant, utiliser un convertisseur avec des zooms aboutira donc à une dégradation plus ou moins sensible de la qualité d’image (piqué, netteté). Et, en tous cas, bien plus sensible qu’avec des focales fixes. C’est donc une combinaison que l’on ne peut pas vraiment recommander. Mais évidemment, chacun est libre de ses choix et on peut sans doute rencontrer des situations où une image dégradée vaudra mieux que pas d’image du tout.
Quelques résultats, en images, des convertisseurs
Conditions de prise de vues
- TOUTES les images ont été prises avec le DA ★ 300mm f/4, à pleine ouverture, naturelle ou résultante, monté sur le boîtier K-1 Mark II.
- L’ensemble est monté sur un trépied qui a été fixé afin de ne pas changer d’emplacement ou de cadrage entre les prises de vues.
- Les images sont prises d’une part en mode FF, d’autre part en mode crop APS-C
- Le déclenchement a été opéré au moyen de la télécommande O-RC1
- AUCUN traitement n’a été effectué sur les images (seulement un redimensionnement aux normes du site et l’apposition d’un filigrane)
- Pour les images prises avec le Pentax AF Adapter x1.7, 2 images (FF + APS-C) ont été prises en mise au point manuelle et 2 images (FF + APS-C) ont été prises en mise au point AF (position « M » sur l’objectif et « pré-mise au point » pour permettre au convertisseur d’opérer en mode AF).
Les images
Les images « de base »
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Avec l’AF Adapter Pentax-F 1.7x :
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Avec Kenko Pz-AF 1.5x TELEPLUS SHQ :
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Avec HD Pentax-DA 1.4x AW
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Observations :
L’examen des images ci-dessus (non retouchées, non recadrées, on le rappelle) semble confirmer l’opinion de nombreux observateurs : le grandissement du Kenko est très proche de celui du HD Pentax 1.4x. L’indication dans son nom de la mention « 1.5x » semble donc plutôt optimiste ou de nature commerciale.
Galerie d’images


Ces deux images illustrent bien les limites des objectifs anciens utilisés sur des boîtiers modernes, qui plus est avec un convertisseur. Le mérite de ce dernier est d’avoir permis une mise au point « AF ». Rappelons que la distance minimale de MaP de cet objectif est de 1,50m. L’ajout d’un convertisseur ne la modifie pas !
2 images d’un même sujet prises à main levée au K-1 II et Tamron 90mm f/2.8 macro et avec les mêmes paramètres : f/8 – 1/125s – ISO 200
A gauche, sans convertisseur |
A droite, avec convertisseur Kenko |
Crédit photo : © Micaz (cliquer sur les images pour les agrandir)
12 réponses
Un retour sur les contacts improprement appelés « SDM »:
– ces contacts existent depuis les zooms motorisés « Power Zoom » (époque argentique du Z-1 , 1992)
– ce sont des contacts uniquement d’ALIMENTATION (+ et -)
– ils ne transmettent AUCUN SIGNAL
– le signal « SDM » ou plutôt les signaux liés à la mise au point par le moteur incorporé à l’objectif, font partie du dialogue informatique entre boîtier et objectif.
A partir de la KAF2, les contacts de la baïonnette fonctionnent en communication série, avec les objectifs possédant une « puce »:
http://kmp.pentaxians.eu/technology/k-mount/kaf2/
Bonjour
et merci pour ces précisions fort utiles et pour le lien fourni.
Bonjour.
Je me sers très peu des convertisseurs et je n’ai aucun des convertisseurs cités dans l’article.
Qu’en j’en ai besoin, j’utilise le doubleur FOCA HR7 datant du temps de l’argentique.
Je l’utilise uniquement seulement avec le DA 200* f:2,8 sur le K1 mark 1. Je suis satisfait des résultats obtenus.
Bien sûr, la mise au point est manuelle mais sur les lointains à 400 mm, je préfère la mise au point manuelle à l’autofocus. Il ne transmet pas non plus les données de prise de vue, mais cela ne me gêne pas.
Avant le sortie du K1, je l’avais essayé sur format APSC (K5 II S et K3) avec le WR 100 f:2,8 macro et j’avais été très déçu, je n’avais pas insisté.
Ce doubleur de focale avait déjà bonne réputation du temps de l’argentique.
Pratiquant la haute montagne, son gain de poids par apport au 300 mm et à un 400 mm qui n’existe pas (pas trouvé) chez Pentax est un grand avantage. De plus pour 300 mm je préfère le mode Crop du K1, c’est encore plus léger.
Je ne l’ai pas essayé sur d’autres focales, car j’ai ce qu’il faut en focales fixes. Mon expérience ne vaut donc qu’avec le DA 200* f:2,8 et sur l’APSC vs le 24X36.
Bonne journée.
Pierre Philippe
Bonjour
Merci pour ce message. Les expériences sont très diverses selon les photographes, l’essentiel étant que chacun y trouve son compte.
Bonjour,
Petite précision sur l’explication de nom du convertisseur Kenko Pz-AF 1.5x TELEPLUS SHQ.
Le code « Pz-AF » signifie : Monture « Pentax » pour boîtiers « Z series » Auto-Focus (décennie 1991-2000)
Bonne Journée,
Ansel
Bonjour
Merci pour cette précision.
Bonjour,
D’après mon revendeur Pentax, le convertisseur HD Pentax DA 1.4x AW ne peut pas être utilisé sur un K1-II.
qu’en est-il réellement ???
Merci
Bonjour.
Votre revendeur à raison, au moins partiellement. Je m’explique: utilisé sur le K-1II en format 24×36, le convertisseur générera beaucoup de vignettage. Ce qui donne raison à votre revendeur.
Il n’en provoquera pas si vous activez sur le boîtier le mode APS-C. Mais, dans ce cas, vous devrez vous satisfaire de moins de 16 mégapixels contre 36 mégapixels en mode plein format (24×36). C’est un peu dommage mais cela reste possible.
De mon point de vue, il reste préférable, en « shootant » en plein format de « cropper » la partie centrale de la photo. A essayer et vous jugerez vous-même.
testé rapidement avec le Macro 100mm f/2.8 FF, je n’ai noté aucun soucis dans les coins en mode FF, peut être grâce à l’ouverture à f/5.6 ?
Bonjour
Ma réponse précédente était incomplète : en effet, le vignettage n’est pas systématique à toutes les ouvertures. C’est d’ailleurs ce qui rend l’utilisation du convertisseur très aléatoire avec les optiques concernées sur un boîtier à capteur FF. Il faut aussi avouer que, dans certains cas, ce vignettage peut être corrigé en post-traitement… tant qu’il ne dépasse pas des limites acceptables.
par contre avec le D-FA* 70-200mm y a bien un rognage des coins en FF
C’est vrai aussi avec bien d’autres objectifs.